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Quelles sont les stratégies cibles d'Altaroc

Épisode
3
6:50mn

Résumé

Louis Flamand explique la stratégie d'investissement d'Altaroc qui se concentre sur les stratégies de Growth Equity et de Leverage Buy Out en Private Equity, offrant ainsi le meilleur équilibre risque/rendement pour les clients privés.

Transcription écrite

Le Private Equity consiste à investir dans des sociétés non cotées à différents stades de développement via différentes stratégies. Tout d'abord le capital-risque, ou Venture Capital, cible les premiers stades de développement d'une entreprise, la phase d'amorçage. Ce démarrage, qu'on appelle aussi en anglais Seed Stage,on investit dans une idée. Ensuite, la phase de développement initial, le Early Stage. On a dépassé le stade de l'idée, la société génère du chiffre d'affaires et enfin la phase de croissance ou stage où la société naît le plus souvent n'est toujours pas profitable. Nous ne ciblons pas cette stratégie de capital-risque chez Altaroc, car 1. Les taux de pertes sont élevés, un profil de risque qui nous paraît trop élevé pour des clients privés. 2. La performance du fonds dépend souvent d'un ou deux home runs, c’est-à-dire un ou deux investissements qui peuvent rendre à eux seuls 1 à 2 fois la taille du fonds. Et c'est home runs ne se dessinent typiquement que très tard dans la vie du fonds. Troisièmement, la durée de vie des fonds de Venture Capital nous paraît beaucoup trop longue pour les clients privés, en général quatorze ou quinze ans. Bref, nous pensons que ce sont des fonds qui ont un profil de risque et de liquidité qui convient à des institutionnels, mais pas à des clients privés. Après le capital-risque, on passe à la stratégie de capital-développement ou Growth Equity. A ce stade, le risque a diminué considérablement.

La société est typiquement en forte croissance et profitable ou sur le point d'être profitable. Les fonds de Growth Equity financent l'accélération du développement de la société. La création de valeur se fait via la forte croissance des sociétés ciblées. Le recours au levier financier est nul ou faible car le cash généré par l'entreprise est avant tout utilisé pour financer sa forte croissance. Ces fonds sont le plus souvent actionnaires minoritaires, ce qui n'empêche pas les meilleurs fonds d'apporter beaucoup de valeur ajoutée opérationnelle pour aider les sociétés à changer de dimension. Les sociétés du portefeuille de ces fonds Growth Equity ont souvent des niveaux de croissance explosifs et les investisseurs peuvent suivre avec plaisir certaines sociétés dans ces fonds qui deviennent leaders mondiaux sur leur segment de marché. La société californienne Incode dans le Millésime 2021 d'Altaroc, est un bon exemple. Elle offre une solution d'authentification et de vérification d'identité basée sur l'intelligence artificielle et utilisée par certaines des plus grandes institutions financières et des hôpitaux dans le monde. Cette société a vu son chiffre d'affaires croître de 154 % en 2022. Chez Altaroc, nous ciblons cette stratégie de Growth Equity et aussi la stratégie de Leverage Buy Out qui cible des sociétés plus matures qui sont capables de supporter de l'endettement. Le Leverage Buy Out ou LBO est une opération financière consistant à racheter une entreprise en ayant recours à de l'endettement pour booster la performance de la transaction.

Nous pensons que ces deux stratégies offrent le meilleur profil de risque retour pour nos clients privés. Nous nous appuyons là sur 60 ans de données dans le monde institutionnel du Private Equity, mais aussi sur notre expérience indiscutable dans l'industrie du Private Equity : mes 17 années d'expérience en fonds de fonds et une expérience cumulée de 80 années en fonds de Private Equity de nos deux co-fondateurs, Maurice Tchenio et Frédéric Stolar. Si l'on poursuit la vie de l'entreprise, on arrive dans certains cas à des difficultés, voire la faillite. Un stade où les fonds de retournement interviennent et rachètent pour des sommes modiques des sociétés en vue de les redresser. Nous ne ciblons pas ces fonds car un leur profil de risque a tendance à être élevé. 2 Ce sont typiquement aussi des fonds de petite taille car ils ne peuvent pas déployer énormément de capital dans des situations de retournement, dont la valorisation à l'entrée est typiquement très faible. Et qui dit petite taille de fonds dit le plus souvent petites équipes et donc risque équipe élevé. Un risque que l'on veut aussi éviter à nos clients privés. On nous demande souvent pourquoi nous n'investissons pas dans les stratégies de secondaire et d'infrastructure. Les fonds secondaires achètent des positions d'investisseurs dans des fonds, le plus souvent avec une décote, ce qui se traduit comptablement par une revalorisation à la hausse immédiate de l'investissement puisque la revalorisation est immédiate.

Le rendement annualisé, TRI, au départ paraît élevé, mais il se tasse ensuite significativement avec le temps en termes de multiple de mise. Les fonds secondaires qui achètent avec une décote à l'entrée affichent un multiple de mise favorable dans les premières années. À l’inverse, les fonds primaires subissent la courbe en J et affichent un multiple défavorable au démarrage. Avec le temps et mécaniquement, un bon fonds primaire fait bien plus que compenser cet écart et ciblera typiquement une performance finale supérieure à deux fois la mise nette, alors que les fonds secondaires de qualité comparable livreront plutôt 1,5 fois la mise nette. Ces analyses expliquent notre choix stratégique de concentrer nos Millésimes sur des fonds primaires de premier plan, dans la mesure où notre ambition est de livrer au client final une performance optimisée sur la durée et non à court terme. Enfin, en ce qui concerne l'infrastructure, notre conviction, c'est que la durée d'investissement requise pour réaliser un multiple de mise efficace est beaucoup trop longue pour des clients privés, à savoir quinze ans ou plus. Raison pour laquelle ce produit convient parfaitement aux institutionnels, mais pas aux clients privés. Je voudrais aussi profiter de cet épisode pour vous donner un petit éclairage long terme sur la robustesse de la performance des deux stratégies de Private Equity que nous ciblons. Si l'on regarde la performance passée de nos deux stratégies privilégiées, le pire Millésime de l'histoire est le Millésime 2005 ou 2006, selon la base de données référence que l'on utilise, car les gérants ont typiquement constitué la totalité de leur portefeuille durant les années qui ont précédé la grande crise financière de 2008 2009.

Quelle que soit la base de données référence de l'industrie que l'on utilise, on trouve que le retour médian des fonds de Private Equity dans le monde pour le pire de ces Millésimes est d'environ 8 % de TRI net. À titre d'information pour le Venture Capital, le retour médian du pire Millésime est d'environ moins 4 %. Il s'agit du Millésime 1999 qui a précédé l'explosion de la bulle Internet. Cette résilience du Private Equity est assez impressionnante quand on sait que les pires Millésimes boursiers ont fait moins 40, moins 50 % certaines années. En pratique, les institutionnels sont friands de Private Equity, en partie pour cette résilience avérée depuis 60 ans. Selon Preqin, l'une des bases références de l'industrie au 31 décembre 2022, la performance mondiale en TRI sur les dix dernières années nets de frais et de carried interest était de 17,5 % pour les fonds LBO, 16,3 % pour les fonds de Growth Equity contre seulement 14,3 % pour les fonds de Venture capital, alors qu'ils sont pourtant bien plus risqués. Pour rappel et pour conclure, les stratégies cibles d'Altaroc sont le Growth Equity, le Leverage Buy Out, les stratégies qui offrent le meilleur profil de risque/retour et profil de liquidité pour nos clients privés.

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