Quelles sont les stratégies cibles d'Altaroc
Résumé
Transcription écrite
Louis Flamand: Le Private Equity consiste à investir dans des sociétés non cotées à différents stades de développement, via différentes stratégies. Tout d'abord, le Capital Risque ou Venture Capital ciblent les premiers stades de développement d'une entreprise. La phase d'amorçage, ce démarrage, qu'on appelle aussi en anglais seed stage, on investit dans une idée. Ensuite, la phase de développement initial, le early stage, on a dépassé le stade de l'idée, la société génère du chiffre d'affaires, et enfin la phase de croissance, ou later stage, où la société n'est le plus souvent toujours pas profitable. Nous ne suivrons pas cette stratégie de Capital Risque chez Altaroc car, un les taux de pertes sont élevés, un profil de risque qui nous paraît trop élevé pour des clients privés. Deux La performance du fonds dépend souvent de UN ou deux home run, c'est-à-dire un ou deux investissements qui peuvent rendre à eux seuls 1 à 2 fois la taille du fonds, et ces home runs ne se dessinent typiquement que très tard dans la vie du fond. Troisièmement, la durée de vie des fonds de Venture Capital nous paraît beaucoup trop longue pour les clients privés, en général 14 ou 15 ans. Bref, nous pensons que ce sont des fonds qui ont un profil de risque et de liquidité qui convient à des institutionnels, mais pas à des clients privés.
Louis Flamand: Après le Capital Risque, on passe à la stratégie de Capital Développement ou Growth Equity. A ce stade, le risque a diminué considérablement. La société est typiquement en forte croissance et profitable ou sur le point d'être profitable. Les fonds de Growth Equity financent l'accélération du développement de la société. La création de valeur se fait via la forte croissance des sociétés ciblées. Le recours au levier financier est nul ou faible car le cash généré par l'entreprise est avant tout utilisé pour financer sa forte croissance. Ces fonds sont le plus souvent actionnaires minoritaires, ce qui n'empêche pas les meilleurs fonds d'apporter beaucoup de valeur ajoutée opérationnelle pour aider les sociétés à changer de dimension. Les sociétés du portefeuille de ces fonds de Growth Equity ont souvent des niveaux de croissance explosifs, et les investisseurs peuvent suivre avec plaisir certaines sociétés dans ces fonds qui deviennent leaders mondiaux sur leur segment de marché. La société californienne Incode dans le Millésime 2021 d'Altaroc, est un bon exemple. Elle offre une solution d'authentification et de vérification d'identité basée sur l'intelligence artificielle et utilisée par certaines des plus grandes institutions financières et des hôpitaux dans le monde. Cette société a vu son chiffre d'affaires croître de 154 % en 2022. Chez Altaroc, nous ciblons cette stratégie de Growth Equity et aussi la stratégie de Leverage Buyout qui cible des sociétés plus matures qui sont capables de supporter de l'endettement. Le Leverage Buyout ou LBO est une opération financière consistant à racheter une entreprise en ayant recours à de l'endettement pour booster la performance de la transaction.
Louis Flamand: Nous pensons que ces deux stratégies offrent le meilleur profil de risque retour pour nos clients privés. Nous nous appuyons là sur 60 ans de données dans le monde institutionnel du Private Equity, mais aussi sur notre expérience indiscutable dans l'industrie du Private Equity, mes 17 années d'expérience fonds de fonds et une expérience cumulée de 80 années en fonds de Private Equity de nos deux co-fondateurs, Maurice Tchenio et Frédéric Stolar. Si l'on poursuit la vie de l'entreprise, on arrive dans certains cas à des difficultés, voire la faillite. Un stade où les fonds de retournement interviennent et rachètent pour des sommes modiques des sociétés en vue de les redresser. Nous ne ciblons pas ces fonds car 1. Leur profil de risque a tendance à être élevé. 2. Ce sont typiquement aussi des fonds de petite taille, car ils ne peuvent pas déployer énormément de capital dans des situations de retournement dans la valorisation à l'entrée est typiquement très faible. Et qui dit petite taille de fonds dit le plus souvent petite équipe et donc risque équipes élevées. Un risque que l'on veut aussi éviter à nos clients privés.
Louis Flamand: On nous demande aussi souvent pourquoi nous n'investissons pas dans les stratégies de secondaire et d'infrastructure. Les fonds secondaires achètent des positions d'investisseurs dans des fonds, le plus souvent avec une décote, ce qui se traduit comptablement par une revalorisation à la hausse immédiate de l'investissement, puisque la revalorisation est immédiate. Le rendement annualisé TRI au départ paraît élevé, mais il se tasse ensuite significativement avec le temps. En termes de multiples de mises, les fonds secondaires qui achètent avec une décote à l'entrée affichent un multiple de mise favorable dans les premières années. À l'inverse, les fonds primaires subissent la courbe en J et affichent un multiple défavorable au démarrage. Avec le temps et mécaniquement, un bon fonds primaire fait bien plus que compenser cet écart et ciblera typiquement une performance finale supérieure à 2x la mise nette, alors que les fonds secondaires de qualité comparables livreront plutôt 1,5x la mise nette. Ces analyses expliquent notre choix stratégique de concentrer nos Millésimes sur des fonds primaires de premier plan, dans la mesure où notre ambition est de livrer au client final une performance optimisée sur la durée et non à court terme. Enfin, en ce qui concerne l'infrastructure, notre conviction, c'est que la durée d'investissement requise pour réaliser un multiple de mise efficace est beaucoup trop longue pour des clients privés, à savoir 15 ans ou plus. Raison pour laquelle ce produit convient parfaitement aux institutionnels, mais pas aux clients privés.
Louis Flamand: Je voudrais aussi profiter de cet épisode pour vous donner un petit éclairage long terme sur la robustesse de la performance des deux stratégies de Private Equity que nous ciblons. Si l'on regarde la performance passée de nos deux stratégies, privilégiées, le pire millésime de l'histoire et le millésime 2005 ou 2006 selon la base de données référence que l'on utilise car les gérants ont typiquement constitué la totalité de leur portefeuille durant les années qui ont précédé la grande crise financière de 2008 2009. Quelle que soit la base de données référence de l'industrie que l'on utilise, on trouve que le retour médian des fonds de Private Equity dans le monde pour le pire de ces millésimes est d'environ 8 % de TRI net un titre d'information pour le Venture Capital. Le retour médian du pire millésime est d'environ moins 4 %. Il s'agit du millésime 1999 qui a précédé l'explosion de la bulle internet. Cette résilience du Private Equity est assez impressionnante quand on sait que les pires millésimes boursiers ont fait -40 moins 50 % certaines années.
Louis Flamand: En pratique, les institutionnels sont friands de Private Equity, en partie pour cette résilience avérée depuis 60 ans. Selon Preqin, l'une des bases références de l'industrie au 31 décembre 2022, la performance mondiale en TRI sur les 10 dernières années, nette de frais et de carried interest, était de 17,5 % pour les fonds LBO, 16,3 % pour les fonds de Growth Equity contre seulement 14,3 % pour les fonds de Venture Capital, alors qu'ils sont pourtant bien plus risqués. Pour rappel et pour conclure, les stratégies PIB d'Altaroc sont le Growth Equity, le Leverage Buyout, les stratégies qui offrent le meilleur profil de risque, retour et profil de liquidité pour nos clients privés.




